La charte Nature & Progrès
La charte est le ciment qui fédère les adhérents de Nature et Progrès, qu’ils soient paysans, transformateurs ou consommateurs, autour d’un projet associatif et d’une vision commune. Chaque adhérent se l’approprie et s’efforce de la mettre en œuvre dans une perspective d’amélioration permanente.
Depuis sa création en 1964, Nature & Progrès propose un engagement global qui va bien au-delà d’un simple label et appelle à une véritable alternative agricole et sociétale.

Nature et Progrès et ses adhérents s’engagent pour :
1. UNE SOCIÉTÉ COLLABORATIVE ET SOLIDAIRE
Par son système Participatif de Garantie : la certification chez Nature & Progrès est participative et collective. Cette démarche de garantie favorise l’échange, la confiance, la transparence et la coopération entre les adhérents.
Une gouvernance démocratique et horizontale : Nature & Progrès s’engage dans son fonctionnement à mettre en place des systèmes de gouvernance relocalisés, favorisant l’auto-organisation, la démocratie directe tendant vers l’horizontalité…
La diffusion et le partage des savoir-faire des adhérents, la réhabilitation des connaissances et des compétences qui favorisent l’autonomie de chacun.
La transparence : pour une identification claire des produits, de leurs opérateurs, des matières premières, de leurs origines et de leurs conditions de production.
L’engagement de ses adhérents à participer à la vie associative.
L’entraide, la solidarité, le soutien et la coopération entre adhérents qu’ils soient consommateurs, paysans ou transformateurs.
2. UNE ECONOMIE DE PARTAGE A DIMENSION HUMAINE
Des échanges équitables :
• Au Sud comme au Nord, des échanges équitables, solidaires et coopératifs.
• Des conditions de travail décentes chez les adhérents et leurs partenaires.
• Un juste équilibre entre la rémunération des producteurs et les moyens des consommateurs.
• Les partenariats horizontaux et les formes d’échanges alternatives (troc, monnaies alternatives…) sont privilégiés.Des activités à taille humaine (fermes, ateliers) favorisant le lien social et la multiplication et création d’activités, le partage des moyens de production.
Les circuits courts :
• Pour les circuits de vente de proximité et le lien direct avec le consommateur permettant de limiter les pollutions liées au transport et de favoriser le dialogue,
• Pour une meilleure maîtrise des filières et de l’origine des matières premières.
• Achats groupés, coopératives, marchés de producteurs ou d’artisans sont encouragés pour une meilleure solidarité ville-campagne.L’autonomie :
• Dans le sens d’une plus grande liberté d’action et de maîtrise, le principe d’autonomie s’exprime par des dynamiques collectives de coopérations, d’échanges et au travers du lien au sol.
• Les systèmes intégrés dans lesquels le paysan est en situation de dépendance sont déconseillés.La maîtrise de la mécanisation : par l’utilisation de machines respectant les propriétés biologiques et préservant l’autonomie de l’utilisateur (savoir-faire, possibilité de réparation…).
Le financement social et éthique :
• pour des alternatives au système d’accumulation capitaliste,
• pour une meilleure maîtrise des flux financiers et leur relocalisation,
• pour l’épargne sociale et solidaire.
3. UNE AGRICULTURE PAYSANNE RESPECTANT LES EQUILIBRES NATURELS
Préserver les sols : entretenir et restaurer la fertilité naturelle des sols, assurer leur équilibre biologique.
Diversifier : à la fois les systèmes agricoles et notre alimentation.
Respecter la saisonnalité : des productions et de la consommation.
Conserver la biodiversité :
• En conservant et développant des races animales et des semences végétales adaptées aux terroirs,
• En favorisant l’échange des semences et plants.
• En refusant les OGM, le brevetage et la normalisation du vivant.Préserver les écosystèmes sauvages en limitant les impacts environnementaux des activités humaines et une meilleure intégration de celles-ci dans leur milieu.
Bien-être animal : chez Nature & Progrès, l’animal est considéré comme être sensible dont l’équilibre et la santé doivent être pris en compte à travers le respect de ses besoins physiologiques et comportementaux.
Développer l’agriculture vivrière : pour assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire des populations et l’autonomie des paysans au Nord comme au Sud.
Une alimentation de qualité accessible à tous, en quantité suffisante ; pour une nourriture équilibrée, préservant la santé et exempte d’additifs de synthèse.
Les soins naturels : pour la santé humaine, animale, végétale ou des sols quand ces alternatives existent.
4. DES ACTIVITES HUMAINES RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT
Gestion de l’eau : l’eau est un bien commun, la ressource est utilisée de manière efficiente au travers de démarches limitant son usage.
Éco – construction : pour des pratiques écologiques de construction et de rénovation de bâtiments.
Energie renouvelable : pour le recours aux énergies renouvelables, naturelles et/ou gratuites, pour limiter la consommation d’énergie.
Maîtrise des déchets et rejets : pour l’utilisation de matériaux recyclables ou biodégradables et valorisant leur entretien et leur réemploi.
Réduction des emballages en faveur de conditionnements minimalistes utilisant des matériaux sains et recyclables et du commerce de vrac.
Transports : pour la réduction des transports basés sur les énergies fossiles et non renouvelables.